digitalisation avocat

Présence en ligne, la première étape de la transformation digitale ?

Site internet, réseaux sociaux, sont de plus en plus utilisés, notamment par les nouveaux avocats.

Simples d’utilisation ? Pas toujours !

Et pourtant, c’est la manière la plus facile qui soit donnée aux justiciables pour en savoir plus sur un avocat avant de le contacter.

Qui travaille dans le cabinet ? Quel est le domaine de droit de l’avocat ? Quelle est l’image qu’il renvoie ? Ce sont autant de questions qu’un potentiel futur client peut se poser.

Bon à savoir :

Lire aussi : Plateforme de mise en relation, quels avantages pour votre cabinet ?

Aujourd’hui, et justement avec internet, l’aspect humain prend de plus en plus d’importance.

Exit le côté froid et insensible de l’avocat, pour 66% des justiciables l’aspect humain et relationnel est un critère de choix important, comme le révèle un sondage réalisé par mon-avocat.fr en juin 2019.

Et quoi de mieux que de montrer une image de soi positive, via les réseaux sociaux, pour rentrer dans ce critère ?

Facebook, Twitter, LinkedIn, et pourquoi pas Instagram, ne sont alors pas à négliger… Et cela semble bien ancré dans l’esprit des avocats. Il n’y a qu’à voir combien d’entre eux cumulent les profils sur ces réseaux.

Avoir un site, ou un blog, permet aussi de se rapprocher du justiciable. Parfois en expliquant des points de droit, en les vulgarisant. Parfois en mettant en avant ses honoraires, et en présentant son cabinet.

Certains sites restent très classiques (et ça fonctionne !), quand d’autres, tout en étant pédagogues, apportent un côté humoristique qui rend le droit plus accessible.

On pense ainsi au blog de Maître Éolas, celui de Maître Mô, ou encore aux interviews d’avocats sous forme de podcasts… et ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres !

Que penser de la Legaltech ?

Voilà de nouveaux acteurs dans le milieu du droit.

Les legaltech, que l’on pourrait définir comme des technologies au service du droit, apparaissent aux Etats-Unis au début des années 2000 et un peu plus tard en France.

On peut citer par exemple Doctrine, Softlaw, AirIndemnités ou Justifit.fr, chacune avec leurs spécificités.

Quels sont les différents types de Legaltech ?

Les Legaltech n’ont pas toutes le même rôle. Leurs domaines d’intervention sont variés.

Il y a par exemple des Legaltech qui vont proposer, à l’instar de mon-avocat.fr, de la mise en relation entre les avocats et les justiciables. Ici, les avocats n’ont pas besoin de démarcher, les clients viennent à eux.

D’autres, comme LeBonBail vont proposer des documents juridiques “type”, qui coûtent moins cher en ligne et qui font gagner du temps aux clients.

Certaines, comme Doctrine, proposent un accès à des décisions, comme une grande bibliothèque juridique en somme. Les avocats gagnent donc du temps dans leurs recherches juridiques puisque tout est centralisé sur une seule plateforme.

Chacune de ces Legaltech apporte une forme de “plus-value” au métier d’avocat.

Legaltech et polémiques ?

De nombreux barreaux se méfient de l’arrivée des Legaltech. Ce qui leur fait peur ? En premier lieu l’aspect économique. En effet, avec la possibilité d’obtenir facilement, pour les entrepreneurs et les particuliers, des documents juridiques en un clic, ce sont des parts de marché que les avocats craignent de perdre.

Par ailleurs, des bases de données juridiques comme LexiBase ou Dalloz sont en conflit avec la startup Doctrine, accusée d’avoir récupéré des décisions de manière “étrange”.

Pourtant, les Legaltech ont su tirer leur épingle du jeu en repérant les besoins des justiciables et en les adaptant au monde du droit. Cela a d’ailleurs conquis des avocats qui y ont vu un intérêt : gain de temps non négligeable pour traiter des aspects très spécifiques du droit et perdre moins de temps à gérer de “l’administratif”. De plus, aucune legaltech ne remplacera l’expertise, l’expérience, ni les conseils d’un avocat.

Pas d’inquiétudes alors à avoir à l’encontre de ceux qui sont parfois surnommés les “braconniers du droit”, ou de ceux qui parlent des Legaltech comme une uberisation du droit.

Points clés à retenir :
  • Les Legaltechs offrent une « plus-value » indispensable.
  • S’assurer des besoins des justiciables est essentiel.

La justice prédictive et l’Intelligence Artificielle ?

Les technologies sont donc au service du droit et participent déjà activement à la digitalisation des avocats. Mais ce serait sous-estimer l’envie des Legaltech d’aller plus loin encore.

Aujourd’hui, l’intelligence artificielle se met au service de la justice pour proposer un concept de justice prédictive (essayé dans les Cours d’appel de Rennes et de Douai).

L’idée est de connaître, sur un sujet précis, l’ensemble des décisions rendues par les tribunaux ces dernières années. C’est la legaltech Predictice qui est aujourd’hui en train d’essayer de s’implanter sur le marché de la justice prédictive.

Un justiciable ou un avocat pourrait alors estimer un montant d’indemnités sur un préjudice, ou une peine encourue sur un délit. L’essai n’a pas été très concluant pour les Cours d’appel.

La notation des avocats ?

Noter son chauffeur de taxi, son restaurant, son hôtel… et bientôt son avocat ? Cela risque d’arriver et plus rapidement que souhaité par la profession.

D’après le sondage sur la notation réalisé par mon-avocat.fr, en juin 2019, les avocats sont 82% à se déclarer contre un système de notation. 71% des justiciables interrogés souhaitent l’inverse.

sondage avocats

Il n’est donc pas exclu que cette notation se fasse avec ou sans l’accord des avocats. Le risque ? Que les avocats soient notés en fonction d’une décision et non pas en fonction du travail effectué au cours de la procédure.

De nombreux éléments sont à prendre en compte par les professionnels du droit lorsqu’ils travaillent sur la transformation digitale de leur cabinet. Il y a aujourd’hui de nouvelles manières de “consommer” le droit, et la profession doit s’adapter aux besoins des justiciables.

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